Une initiative du gouvernement wallon, dans l’ère du temps.
Le projet était financé par le Plan de relance de la Wallonie pour une durée de 3 ans (2022-2024). La mise en application de ce projet s’est fait au travers d’un partenariat entre le CRA-W, – le centre de recherche agronomique wallon -, et la FIWAP, – la filière wallonne de la pomme de terre, elle-même en contact avec d’autres centres de recherche dans des pays voisins.
L’initiative présentait un intérêt non-négligeable lorsqu’on connait les contraintes de la production agricole du tubercule à la peau brune. Car ces dernières réclament bien souvent l’utilisation de produits phytopharmaceutiques qui présentent quelques inconvénients. En effet, la pomme de terre est une solanacée fragile, sujette aux attaques de nombreux bioagresseurs (principalement le doryphore, le mildiou et d’autres maladies cryptogamiques).
Une recherche interdisciplinaire et multifactorielle
L’ambition était d’intégrer une manière de produire plus verte, dans les pas du Green Deal et dans le respect de la santé et de l’environnement, mais aussi de celui des producteurs et des consommateurs.
Les investigations et les essais sur le terrain se focalisaient sur la diversification des variétés plus robustes de pommes de terre et sur l’adaptation nécessaire des itinéraires techniques et pratiques culturales à ces variétés. Dans ce programme se retrouvaient notamment des tests concernant l’efficience en azote, la tolérance aux stress hydriques et à la pression du mildiou.

Un autre pôle essentiel de recherche s’articulait autour de l’utilisation de techniques culturales innovantes, toujours dans cette optique de réduction des intrants et de respect du sol. Résultat : les impacts d’une utilisation raisonnée et réduite en herbicides, insecticides (systèmes de détection multispectraux des attaques de doryphores par exemple) et en engrais sont quantifiés et qualifiés.
Enfin, les pommes de terre ainsi produites étaient passées au crible, afin de s’assurer de leurs qualités nutritives et gustatives, et de leur capacité à s’adapter aussi bien au marché du frais qu’au marché industriel.
Impliquer le secteur autant que possible
Si l’idée centrale du projet, dont le plan de financement est actuellement terminé, était de parvenir à une réduction effective des intrants, cela reste un gros challenge et une partie du travail se fait en amont, à travers une vulgarisation des multiples contraintes qui pèsent sur cette culture. L’un des objectifs premiers du projet Patat’Up était de faire le relais entre la recherche et la filière de la pomme de terre. L’origine des innovations provient également des acteurs du marché eux-mêmes, producteurs et transformateurs, directement impliqués dans la culture.
Patat’up intervenait en outre en tant que porteur d’outils d’aide à la décision, afin d’informer au mieux les agriculteurs dans leurs démarches de transition écologique.